Louis Marin

Homme politique né à Faulx (Meurthe-et-Moselle), Louis Marin (1871-1960) préside la Fédération républicaine de 1925 à 1940. Député de Meurthe-et-Moselle dès 1905, secrétaire, en 1907, puis vice-président, en 1923 et 1924, de la Chambre des députés, il siège à de nombreuses commissions et intervient dans la plupart des grands débats parlementaires sur l’enseignement, la défense nationale, les suites de la Première Guerre mondiale ou les réformes électorales et administratives. Ministre des Régions libérées en 1924, des Pensions de 1926 à 1928, de la Santé publique et de l’Éducation physique en 1934, ministre d’État en 1935, il devient vice-président du Conseil dans le cabinet de Paul Reynaud en 1940.

Farouchement anti-allemand, il ne prend pas part au vote du 10 juillet 1940 et vit en reclus dans un hôtel de Vichy, puis en résidence surveillée jusqu’en mars 1944, date à laquelle il gagne Londres. C’est durant cette période qu’il dépouille la presse quotidienne, découpant au jour le jour tous les articles et les informations qui lui paraissent dignes d’intérêt.

Après-guerre, Louis Marin est élu député républicain indépendant de Meurthe-et-Moselle en novembre 1946 mais ne se représente pas en 1951. Il est président du conseil général de ce département et vice-président de l’Union des conseils généraux. Indépendamment de ces engagements politiques, ses pas le conduisent vers l’enseignement, à travers ses activités de vice-président du Collège des sciences sociales, de membre du conseil de l’Université de Nancy, de directeur de l’École d’anthropologie, de président de la Société d’ethnographie, de la Société de propagation des langues étrangères en France, de l’Association internationale de la culture par le cinéma et de la Société de géographie commerciale. Il s’est également consacré au journalisme en fondant en 1925 le journal , qu’il tentera vainement de faire reparaître à la Libération.

Achat (mars 1962).