Archives de Raymond Goldwater, lieutenant de l'armée britanique (134J2)

Identifier
FRAD080_DOSSIER_C
Language of Description
French
Dates
1 Jan 1944 - 31 Dec 1946
Level of Description
Fonds
Source
EHRI Partner

Acquisition

Depuis des années, David Rosenberg, historien et ancien archiviste et coordonnateur de la Coalition Urgence Darfour Pittsburgh, se rend à Amiens, en France, pour faire des recherches historiques sur le mouvement protestant dans la ville aux XVIe et XVIIe siècles. Puis, durant l'été 2011, David Rosenberg s'est retrouvé très impliqué dans un autre projet en vue de commémorer les Juifs d'Amiens qui ont été déportés pendant l'occupation entre 1940 et 1944. Ce projet s'est principalement construit en collaboration avec Guy Zarka, président de la communauté juive d'Amiens, Cécile Marseille, conseillère municipale de la ville d'Amiens, chargé de la liaison avec les groupes d'anciens combattants et les organisations représentant les victimes de la Seconde Guerre mondiale. A partir de cette collaboration a émergé l'idée de constituer une collection d'archives concernant l'histoire de la communauté juive dans la Somme. David Rosenberg a recensé et sélectionné de nombreux documents issus de collections publiques ou privées. Ces archives ont été numérisées et mises en ligne par les Archives départementales de la Somme, pour servir l'histoire de la communauté juive dans la Somme.

Scope and Content

Cette riche correspondance de Raymond Goldwater raconte le périple d'un officier britannique juif à la fin de la seconde guerre mondiale en Europe, puis en Inde.David Rosenberg écrit ces quelques lignes au sujet de cette collection : "Le Lieutenant Raymond Goldwater est arrivé en France dans le contexte du débarquement allié (D-Day). Ses premières lettres, adressées à ses parents et amis en Grande Bretagne, sont datées le 10 juin 1944. Les presque 60 lettres permettent de suivre son parcours à travers la Normandie (région de Bayeux et de Caen), la Picardie (Amiens et Abbeville), les départements du Nord et du Pas-de-Calais (Boulogne-sur-Mer), la Belgique, les Pays-Bas, l'Allemagne et, à partir de septembre 1945, l'Inde. Les lettres révèlent un homme curieux, aimant la lecture et très attaché à son identité juive. Il s'intéresse aux courants d'idées relatifs à l'établissement d'un Etat juif en Palestine. Peu après son arrivée en France, il assiste à un culte Israélite près de Bayeux. Les soldats y sont nombreux, mais pas les juifs de la région. En effet, "Sur les 114 Juifs du groupe de villages de cette zone," écrit-il à son frère Stan le 24 juillet 1944, "3 seulement restent, cachés par le mouvement clandestin ; les autres ont été trouvés et déportés." Pour l'histoire d'Amiens, au moment de la Libération (fin août - début septembre 1944), et surtout pour les affaires de la communauté Israélite, le témoignage de Raymond Goldwater est précieux. C'est lui qui, avec le chapelain anglican, trouvant la synagogue du 11 rue du Cloître de la Barge transformée en magasin de meubles, repéra les rouleaux du torah et remit sur pied pour la première fois depuis 4 ans les services dans la synagogue. La scène qu'il décrit où les soldats britanniques et les quelques juifs autochtones se retrouvent ensemble pour la première fois est très touchante. Sa rencontre avec Madame Marguerite Louria est également importante. Son mari, Léon Louria était président de la communauté Israélite de la Somme, mais lui et leur fille Renée furent pris dans la terrible rafle du 4 janvier 1944. A ce moment là, elle ne sait pas encore quel serait leur sort et Raymond Goldwater exprime son admiration pour son courage. Ses observations sur la haine des locaux pour les collaborateurs sont aussi indicatives et on trouvera d'intéressantes réflexions sur les attraits d'Amiens et les mœurs locales. La collection comporte également quelques photographies du Lieutenant Goldwater en uniforme."Le 15 octobre 2012, les lettres et les photographies ont été confiées aux Archives départementales de la Somme par Sara Goldwater Pittack, nièce de Raymond Goldwater, pour être numérisées et mises en ligne.

Note(s)

  • Note de l'EHRI : cette description a été établie à partir des données figurant sur le site FranceArchives en respectant la licence ouverte (type Etalab) proposée par le fournisseur.

This description is derived directly from structured data provided to EHRI by a partner institution. This collection holding institution considers this description as an accurate reflection of the archival holdings to which it refers at the moment of data transfer.